La politique budgétaire de la FED

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L'étude de la politique budgétaire de la FED, à la différence de la politique monétaire de la FED sera faite de façon générique, car ses effets sont mécaniquement comparables quelle que soit la législation.

Le budget ne peut se présenter que sous trois formes


- un budget équilibré
- un budget déficitaire
- un budget excédentaire

Nous allons étudier les conséquences sur l'économie et donc sur les marchés de ces différentes présentations.


UN BUDGET EQUILIBRE ET SES CONSEQUENCES



Il s'agit, toutes choses égales par ailleurs, de la situation a priori la plus simple.
Il n'y a, globalement, ni création ni destruction monétaire : le pouvoir politique par ce choix maintient les équilibres /déséquilibres. Les seules conséquences seront le poids relatif de la dette publique par rapport au PIB et la charge de la dette sur le budget de l'État.

Plusieurs hypothèses conduisent à l'établissement d'un tel budget :
- situation satisfaisante : on maintient les équilibres, on essaie de prolonger la tendance
- le moindre mal : on essaie d’éviter d'accentuer les déséquilibres latents dans l’économie, en attendant des jours meilleurs.

L'interprétation par les marchés financiers de ces situations ne sera évidemment pas la même.
Dans le premier cas, la réponse sera probablement positive (pas de réactions négatives sur les marchés changes, taux et actions.)
Dans le second cas, les marchés balanceront entre le positif (équilibre quand même) et le négatif (pas d'amélioration.)
Les conséquences se mesureront cas par cas et marché par marché.


UN BUDGET DEFICITAIRE ET SES CONSEQUENCES



En reprenant la théorie Keynésienne, ce budget ressemble à un budget de relance. Il faudra cependant distinguer s'il s'agit d'un budget volontariste ou d'une situation endémique reflétant une incapacité de l'État à contenir ses dépenses.
Dans les deux cas les conséquences brutes seront les mêmes, mais la différence sera faite par les marchés financiers :
Si la création monétaire entraîne mécaniquement une hausse des taux d'intérêt, de l'inflation, une concurrence déloyale sur le marché long terme entre l'État et le privé, un affaiblissement à terme de la devise nationale et si la situation perdure des difficultés pour ce pays de trouver des ressources, les marchés différencieront entre ces deux cas :
- cas du budget volontariste : les marchés peuvent être prêts à l'accepter sous certaines conditions (cas exceptionnel, recours au déficit à dose homéopathique, rating compatible avec les déficits cumulés, etc.)
- dans le second cas les marchés ne seront pas prêts à accepter une telle situation et amplifient les déséquilibres, pouvant les porter au paroxysme et peuvent provoquer de véritables situations de crise réelle (Russie1998) ou larvée (Turquie, Argentine aujourd'hui.)


UN BUDGET EXCEDENTAIRE ET SES CONSEQUENCES



Cette situation idéale permet au pouvoir politique de faire des choix réels.

Que faire de l'excédent ?


- rembourser une partie de la dette publique
- développer des programmes sociaux
- se livrer à une politique d'investissements publics
- alléger le poids de la fiscalité
- employer ces surplus en cas d'événement imprévisible
Tous ces choix auront des conséquences très différentes à la fois immédiatement et médiatement

1/ LES CONSEQUENCES IMMEDIATES :



* Remboursement de la dette publique :
- baisse des taux "long terme"
- moins de compétition privé/public dans la recherche de financement
- allègement du poids de la dette

*Développement de programmes sociaux :
- aucune

*Politique d'investissements publics
- création d'emplois

* Allègement de la fiscalité
- augmentation de la consommation

* Emploi des surplus en cas d'événements exceptionnels
- c'est le cas des USA après le 11/09/2001. Le gouvernement disposant de matelas fiscaux imposants peut décider d'allègements destinés à la fois à couvrir directement des pertes (40MM$ destinés aux compagnies aériennes et aux compagnies d'assurance et réassurance) et à relancer la consommation (100MM$ d'allègements fiscaux pour les ménages)

2/ LES CONSEQUENCES A TERME



Toutes ces conséquences devront être mesurées à périmètre constant (toutes choses égales par ailleurs)

* Remboursement de la dette publique
- baisse d'impôts entraînant une hausse du revenu disponible (qui sera partagé entre consommation et épargne.)

* Développement de programmes sociaux
- plus de place à l'État providence et hausse du revenu disponible des ménages

*Allègement de la fiscalité
- les conséquences dépendront de la nature de la baisse de fiscalité ; s'il s'agit de diminution de l'impôt direct (cas des USA), à terme la hausse de la consommation entraînera une hausse des rentrées fiscales indirectes; s'il s'agit d'une baisse de l'assiette de l'impôt, aucune conséquence à terme.

*Emplois des surplus pour des cas exceptionnels
- les conséquences à terme dépendront à la fois de la gravité des évènements et des choix politiques faits pour corriger cette situation.

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